DéSIR d'ENFANT

Il était une PMA

« 7 avril 2016 ». Si un jour je devais perdre la mémoire, j’ai la sensation que ce serait la seule phrase dont je me souviendrais. Je répèterais en boucle « 7 avril 2016, 7 avril 2016, 7 avril 2016 », sans vraiment savoir pourquoi. Comme un mantra pour me souvenir à quel point la Vie est magique, même quand elle nous paraît atrocement injuste et douloureuse. Même quand elle nous violente et qu’elle ne répond pas à nos attentes.

A chaque fois que le désespoir s’empare de moi, je me reconnecte à ce 7 avril, pour me souvenir que TOUT est possible.
Parfois en prenant d’autres chemins que les autres. Parfois, avec plus de temps. Parfois avec plus de larmes, plus de rage, plus de colère, plus de désespoir, de souffrance et de solitude. Mais tout finit par prendre sens. Car la Vie sait mieux que nous ce que nous avons à vivre.
Je n’ai pas toujours pensé ainsi. Aujourd’hui, je peux le dire : ce parcours en PMA est la meilleure chose qui me soit arrivée. Cela ne veut pas dire que je ne pleure plus en y pensant. Ni que je l’accepte pleinement. Ni que je ne suis pas terrorisée à l’idée de devoir peut-être revivre ça un jour. Mais la plaie se referme chaque jour davantage. Et un jour, elle se rajoutera à ma collection de cicatrices.

Ma petite Joséphine, un jour je te raconterai ce 7 avril 2016, où ton père et moi déjeunions avec plein de gens que nous ne connaissions pas pour découvrir un nouveau lieu à Marseille, Ville de ta naissance « Make it Marseille », joli clin d’œil. «Fais le, Marseille ». Ce 7 avril, aux alentours de 14h, nous étions le cœur battant à 1 000 à l’heure à deux doigts d’apprendre ta venue dans ce Monde, dans notre Monde, lui donnant un sens totalement différent.

Ce 7 avril, à guetter mes mails toutes les 5 minutes sur mon téléphone, attendant le verdict du labo.
« Vos résultats sont disponibles. Connectez –vous à votre espace pour y accéder ».
Le cœur qui va exploser, la chaleur, les mains moites, le stress qui monte, nos mains qui se serrent, on regarde maintenant ou on attend d’être seuls ?

Aujourd’hui, je me sens prête à partager mon expérience.

Permettre à d’autres femmes de partager leurs expériences, se sentir écoutées, soutenues, comprises. Mettre le pouvoir de la sororité, la médecine de la parole et de l’écoute au service de toutes les femmes qui pleurent seules en se piquant le ventre ou les bras. En se faisant charcuter par des appareils d’échographies. Qui ne vivent plus que pour les labo, les échos, les hôpitaux, les gynéco… qui ne  parfois savent plus qui elles sont, possédées par les traitements hormonaux, qui n’ont plus de libido… que de «o» !
Je l’ai vécu, je sais, je ressens, je comprends.
Vous n’êtes pas seule sur ce chemin, nous sommes nombreuses à vivre ça et nombreuses à vouloir vous accompagner. Alors saisissez les mains, les épaules et oreilles qui se présentent !
Osez demander de l’aide.

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